presse force one

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informations, investigations, analyses

dimanche 26 octobre 2014

LE COMMUNIQUE DE LA PRESSE DIPLOMATIQUE CAMEROUNAISE

COMMUNIQUE

LES JOURNALISTES NE SONT PAS DES AGENTS DE RENSEIGNEMENTS
Le monde a appris ce matin avec effarement que dans un pays nommé Cameroun, des journalistes sont convoqués au tribunal militaire pour « avoir courant juillet-août 14, en tout cas dans le temps légal des poursuites, en temps de paix, n’avoir pas averti les autorités militaires administratives ou judiciaires de toute activité de nature à nuire à la défense nationale. Faits prévus et réprimés par les articles 74 et 107 du code pénal.» peut-on lire dans la citation directe.
Plutôt effarant et symptomatique de l’incompétence des services de sécurité et de renseignement du Cameroun qui puise tout dans la presse privée pourtant si vilipendée.
L’association de la presse diplomatique Camerounaise pour sa part rappel à toute fin utile que les journalistes ne sont pas des agents de renseignement à la solde d’un service quelconque, et qu’ils sont libres conformément à la déontologie de juger de l’utilité d’une publication dans leur organe de presse respectif.
Les services de renseignement sont grassement payés pour un travail de renseignement et doivent pas justifier leur incompétence en exigeant des journalistes une collaboration obligatoire. Les journalistes ne sont pas payés pour ça.
La convocation par le tribunal militaire des journalistes Rodrigue Tongue de LE MESSAGER, et Felix Ebole de MUTATIONS est horriblement inadmissible, et nous rappelons ici que personne n’est tenu de faire le travail des services de renseignement qui disposent de gros budget provenant de nos impôts.
L’association de la presse diplomatique Camerounaise conseil au ministre de la défense de travailler à rendre ses services plus compétents au lieu de harceler des journalistes de la presse privée pour les obliger à collaborer.


Le Président de L’association de la Presse Diplomatique
Sismondi Barlev Bidjocka
Journaliste éditorialiste
Tél : 77858919

Ampliations
- Corps Diplomatique
- PRC
- Presse
- Services de sécurité

mercredi 8 octobre 2014

CAMEROUN « ON VA FAIRE COMMENT » LE SUICIDE COLLECTIF

CAMEROUN « ON VA FAIRE COMMENT »
LE SUICIDE COLLECTIF


Ce texte met en lumière l'état d'esprit de la société la société Camerounaise ces trente dernières années...

- Pas de lumière ""ON VA FAIRE COMMENT''

- Pas d'eau Potable ""ON VA FAIRE COMMENT''

- Crimes rituels ""ON VA FAIRE COMMENT''

- Assassinat en plein jour au Hilton ""ON VA FAIRE COMMENT''

- Les bébés disparaissent des hôpitaux ""ON VA FAIRE COMMENT''

- Détournement des fonds: CA FAIT QUOI ?

- CA FAIT QUOI ? ....

jeudi 28 août 2014

SOLDATS CAMEROUNAIS EGORGES PAR BOKO HARAM


Pendant que le Ministre de la Défense Edgar Alain Mebe Ngo'o fait dire à la presse que tout va bien, nos soldats se font égorgés tous les jours par Boko Haram.

La réalité est terrible!

De jeunes soldats à peine formés sont envoyés à la mort sans aucune expérience pendant que les autres restent à Yaoundé avec les Vittara et les petites sexy à bord.

Le rôle d'un soldat est certes de mourrir au combat pour la patrie, mais là nous avons à faire à un massacre en règle parce que des enfants sont utilisés comme des chairs à canon dans une guerre où l'adverssaire a une forme encore difus et non identifiable.

Au delà de l'échec de la défense qui tatonne avec le renseignement (Aresttation des opposants, tantôt des notaires ), c'est le doute et la panique qui s'installent malgré la petite propagande médiatique orchertrée à la gloire du Ministre de la défense.

mercredi 13 août 2014

MARTIN BELINGA EBOUTOU

LE MESSAGE DE MARTIN BELINGA EBOUTOU
Communiqué du Ministre, Directeur du Cabinet Civil, relatif au voyage du Chef de l'Etat pour la France, en vue de prendre part aux cérémonies commémoratives du 70ème anniversaire du débarquement de Provence.

dimanche 10 août 2014

HEURE DE VERITE: LE ROLE DE PAUL BIYA DANS LA CORRUPTION AU CAMEROUN

BIENTOT


HEURE DE VERITE: LE ROLE DE PAUL BIYA DANS LA CORRUPTION AU CAMEROUN
« Le président est bon mais c’est ses
Collaborateurs qui sont mauvais »
C’est avec ce dogme que les lieutenants du président Paul Biya l’ont pendant trente deux ans dédouaner de ses responsabilités, jusqu’à ce que les camerounais finalement comprennent que le problème n’était pas forcément ailleurs, mais à la tête de l’état. Le problème c’était le chef lui-même. Entre les discours et les faits, La dissonance était là. Au Nombre des effets pervers engendrés par la casuistique du président Biya, il y a ce mimétisme dangereux, car tout le monde a imité le chef : on dit ce qu’on ne fait pas, et on fait ce qu’on ne dit pas. Ces faits sont imprescriptibles.
Je ne vous dirai pas comment tout ça va se terminer parce que je ne la sais pas (à moins d’être un démiurge) mais je vous raconte comment tout a commencé. Je n’opterai pas non plus pour cette approche qui consiste à banaliser un drame si souvent perçu sous le prisme tragique de la fin des temps. Je vous ai proposé la le décryptage de la syntaxe fonctionnelle d’un système noyé dans le sang de la corruption, et fuyant ses responsabilités.
Quand déclenchait les excroissances d’un scandale de corruption, ils devenaient si pressés, si pressants, si oppressifs, si totalitaires qu’en définitive c’est eux qui façonnaient l’âme des foules, afin de diluer ou de se soustraire de toute responsabilités.
Vous connaissez déjà la fin. Mais il vous reste un sentiment prémonitoire que votre vie s'effacera derrière vous comme un livre lu trop vite, laissant des images et des émotions, relayant votre souvenir dans les pages noircies de l’histoire où vous serez oublié. Harriet Beecher Stowe a dit une fois; « les larmes les plus amer que l'on verse sur les tombes, viennent des mots que l'on n'a pas dit et des choses que l'on n'a pas faites »
Dans le cas d’espèce, si nous admettons les causes diverses à cette tragédie, nous serons éclectiques sur le choix des remèdes. Cela veux dire que nous ne laisserons pas les dogmes imposés leur prescriptions
Comme vous le constatez, ce livre ne cherche ni à défendre une thèse, ni à étudier les secrets psychologiques d’un caractère. Dans la mesure où je n’ai pas cherché à plier les faits à une théorie, je puis prétendre être impartial, aussi impartial qu’un auteur peut l’être, car quiconque a une opinion est en cela même prévenu.
Voilà un homme d’état qui a passé sa carrière à échapper aux conséquences de ses propres erreurs et qui, grâce à son habileté, a toujours réussi à se soustraire au châtiment justement dû par tout politicien qui commet des fautes répétées.
C’est à dessein, que j’utilise ici généreusement les vers que les pamphlétaires d’autrefois flétrissaient les actes d’inconsistance politique. De Paul Biya, les politicien à l’affût du succès pourraient apprendre comment tourner leurs défaites en triomphent.
Absent, paresseux, caché, machiavélique, rusé, inerte, connivent et fourbe ; Poursuivi par cet accusation, Paul Biya n’ira peut être jamais devant une court de justice pour les cadavres des jeunes massacrés en 2008 sous son instigation, il n’ira peut être jamais devant un tribunal pour des actes d’enrichissement illicite et de gaspillage de la fortune publique, il n’ira peut être jamais devant un tribunal pour sa complicité intellectuelle par omission et par co-omission dans le pillage et les détournements de la fortune publique au Cameroun, mais il n’échappera pas à la gravitation fatale et irrésistible de la sentence du tribunal de l’histoire

lundi 9 juin 2014

NON A LA VISITE DE SORRO AU CAMEROUN

COMMUNIQUE
Depuis quelque temps, les autorités Putschistes au pouvoir en côte d’ivoire mènent des campagnes politico médiatique au Cameroun en vu de laver un peu le sang versé lors du renversement du président légitime élu Laurent Gbagbo.
Après des campagnes médiatiques et des multiples visite de flatterie du régime putschiste d’Abidjan, on nous annonce que Guillaume Sorro, le meneur de la rébellion a demandé à être reçu par nos autorités.
La jeunesse camerounaise condamne fermement cette visite qui souille notre sol. En Afrique désormais on doit se mettre dans la tête que le pouvoir s’acquiert aux urnes, et non par les armes et le sang, avec la bénédiction de la France.
Pour la jeunesse Camerounaise, Guillaume Sorro est persona non grata sur notre territoire.
Le porte-parole de la jeunesse Camerounaise
Sismondi Barlev Bidjocka
sismondi2@yahoo.fr
Tél : 77858919

mardi 25 mars 2014

LISTE DES JOURNAUX AUTORISES A RECEVOIR LES ANNONCES LEGALES ET JUDICIAIRES

Cameroun tribune de ce matin publie la liste des journaux qui doivent désormais recevoir les annonces légales et judiciaires. (100 FCFA la ligne)

dimanche 16 mars 2014

OBSEQUES DE CHARLES ATEBA EYENE: LA POLICE INTERDIT UNE REUNION AU DOMICILE DU DEFUNT SUR ORDRE DU SOUS PREFET



Alors que la levée de corps du Dr Charles ATEBA EYENE est prévue ce jeudi, le sous préfet de Mfou a fait interdire une réunion des préparatifs au domicile du defunt pour "RISQUE DE TROUBLE A L'ORDRE PUBLIC"
Alors question Monsieur le sous préfet: je peux faire l'amour à ma femme ce soir ? au risque de troubler l'ordre public !!!

dimanche 5 janvier 2014

Grand prix national de la presse

Presse Force One International Media Awards 2014
Grand prix national de la presse
Ils recevront leurs distinctions cette semaine

Meilleur animateur télé 2013 : Foly Dirane (CRTV)
Meilleur animateur Radio 2013 : Jean Claude Ngué (RTS)
Meilleur journaliste TV : Jean Jacques Ze (Canal2)
Meilleur journaliste radio : Nathalie Wakam (BBC afrique)
Meilleur journaliste presse écrite : Boris Bertold (Mutations)




vendredi 27 décembre 2013

PRESSE FORCE ONE INTERNATIONAL MEDIAS AWARDS 2013



Meilleur animateur télé 2013 : Foly Dirane (CRTV)
Meilleur animateur Radio 2013 : Jean Claude Ngué (RTS)
Meilleur journaliste TV : Jean Jacques Ze (Canal2)
Meilleur journaliste radio : Nathalie Wakam (BBC afrique)
Meilleur journaliste presse écrite : Boris Bertold (Mutations)

lundi 23 septembre 2013

LA SEPTIEME LETTRE DE MARAFA HAMIDOU YAYA


Mes chers compatriotes,
Comme absent à lui-même, le Cameroun s'apprête à élire ses députés et conseillers municipaux le 30 septembre prochain.
Il y a de nombreuses raisons objectives et évidentes de ne pas aborder ce scrutin avec conviction ou enthousiasme : les dysfonctionnements d'Elecam et les multiples reports sans motif réel de la date des élections; le mode de désignation des candidats par certains partis, qui revient à instituer une quasi-vénalité des charges ; enfin, et surtout, le sentiment que l'issue est jouée d'avance et ne sera porteuse d'aucun changement pour le pays.
Il n'en reste pas moins que les cinq prochaines années seront décisives pour notre pays et je voudrais réfléchir avec vous, électeurs et candidats, aux enjeux du quinquennat à venir.
Certains voudraient que je me taise. Mais au nom de quoi ? Nul n'est maître de ma conscience, et celle-ci me dit : tu as servi loyalement ton pays, et tu as eu le privilège de recevoir beaucoup de lui. Malgré les vicissitudes de l'heure, tu gardes vis-à-vis de la Nation un devoir et une responsabilité.
Mon devoir, c'est de m'exprimer au delà des polémiques. Depuis que j'ai engagé un dialogue avec la Nation, ma réflexion échappe aux querelles partisanes. Mon regard se porte plus haut, plus loin, là où se situe l'intérêt du Cameroun. Car, depuis le 16 avril 2012, j'ai déposé mon C.V. entre les mains du destin.
Ma responsabilité, c'est de mettre le pays en face des réalités qui l'attendent au cours des cinq prochaines années et qui vont former le cadre de son avenir.
Ces réalités, quelles sont-elles ?
J'en vois surtout trois:
- Entre 2013 et 2018, le Cameroun verra sa population s'accroître de 2,7 millions d'habitants, hors flux migratoires.
- Dans le même temps, l'instabilité va s'accentuer à ses frontières, avec un risque important de déstabilisation intérieure.
- Enfin, la préparation de l'après-Paul Biya va occuper le coeur de la vie politique.
Or, l'état actuel de notre démocratie, les orientations de la politique gouvernementale, le mode de fonctionnement de l'exécutif, et la faiblesse du pacte social font de ces trois réalités de réelles menaces pour notre pays. Cependant, les menaces peuvent devenir de réelles opportunités pour notre pays, à condition de travailler sans attendre aux changements nécessaires et de bien réaliser que notre avenir se joue aujourd'hui.
Quels sont-ils, ces changements nécessaires ? Laissez-moi les esquisser.
Le Cameroun doit changer son modèle économique:
D'ici 2018, le Cameroun aura 2,7 millions de personnes, soit la population du Gabon et de la Guinée Équatoriale réunie, de plus à loger, nourrir, transporter, soigner, éduquer, protéger.
2,7 millions de personnes qui voudront téléphoner, naviguer sur internet, s'équiper en électroménager, acheter des cosmétiques, aller au restaurant ou au supermarché.
Comment faire face à ces besoins quand, malgré la croissance économique constatée ces dernières années, la pauvreté et le chômage augmentent implacablement ?
Depuis les années 80, le modèle économique de notre pays est orienté vers l'accroissement de la rente pétrolière. Mais, aujourd'hui, la situation n'est plus tenable, les réserves s'épuisent.
C'est pourquoi le Cameroun doit en priorité diversifier son économie, et trouver des chemins de croissance dans des secteurs créateurs à la fois de richesses et d'emplois. Ces sources sont clairement identifiées: gains de productivité dans l'agriculture (cacao, café, coton, banane), développement des services (banques et transports), qui sont déjà le premier contributeur à la croissance, rattrapage du retard dans les industries manufacturières et investissement massif dans les infrastructures. La mutation envisagée est considérable, car elle implique que le secteur privé, c'est à dire les entrepreneurs camerounais, et non plus l'État, devienne désormais le principal créateur de la richesse nationale.
Le pouvoir exécutif doit faire le pari de la confiance aux Camerounais, et accepter que l'État perde sa place dominante et les prérogatives lui venant de la priorité donnée jusqu'ici aux industries extractives dans le processus de formation de la richesse nationale.
En termes concrets, développer le secteur privé, cela veut dire : des règles du jeu claires, moins de fraudes, plus de sécurité juridique, et l'accès des nationaux à tous les secteurs d'activité.
En suivant cette voie, le Cameroun fera que le risque se transformera en manne pour les entreprises qui sauront se positionner pour répondre aux nouveaux besoins. Il fera aussi que cette manne ne profitera pas qu'aux sociétés étrangères : occidentales, asiatiques ou africaines.
Les grands groupes marocains, nigérians, et même ghanéens s'installent chez nous. Il faut faire émerger de grands groupes camerounais pour les concurrencer sur notre sol aujourd'hui, et sur le leur demain.
Est-ce possible ?
Bien sûr. Dans ce domaine, il n'y a pas de fatalité.
Pendant la période 1980 - 1983, le niveau de corruption au Cameroun était, selon une étude publiée en 1995 par Paolo Mauro, économiste central du F.M.I., plus faible que celui de certains pays européens tels que l'Italie ou le Portugal. Nous avions le même niveau de perception de la corruption que l'Espagne. En Afrique, nous occupions le peloton de tête !
De même, il n'y a pas aujourd'hui un seul Camerounais parmi les cent hommes les plus riches d'Afrique sub-saharienne, signe de la faiblesse de nos groupes industriels. Mais il y a trente ans, il y en avait deux !
Le Cameroun doit être gouverné et la nation doit retrouver son unité: Le redressement économique du Cameroun ne peut pas s'effectuer dans un contexte d'immobilisme.
Or, dans ma dernière lettre ouverte au Président de la République, j'ai expliqué que c'est là le grand mal de notre pays.
En termes techniques, l'immobilisme résulte principalement de deux choses : l'agencement semi-présidentiel de nos institutions, qui conduit à la dilution de la responsabilité entre le Chef de l'État et le Premier ministre ; et le rôle accessoire auquel est réduit le parlement qui tient lieu bien souvent de simple chambre d'enregistrement.
En termes plus simples, que cela signifie-t-il ? Que le Cameroun n'est tout bonnement pas gouverné.
Pour qu'il le soit, il faut comme je l'ai recommandé auparavant, supprimer le poste de premier ministre pour que le Chef de l'Etat ait une action directe et un contrôle entier sur le gouvernement et l'application des grandes orientations.
Il faut aussi donner plus de pouvoir au Parlement -c'est-à-dire aux députés que vous élirez la semaine prochaine- en le laissant peser réellement dans la définition des grandes orientations ainsi que dans le contrôle de l'exécutif.
Le rétablissement de la confiance, qui comme vous le savez est mon maître mot, passe par ces réformes. Sans elles, pas de fin à l'immobilisme.
Or, demander ces réformes au président Biya, c'est demander des mangues à un bananier ! Elles se feront donc après lui. Ce sera à nous, à vous, à moi, de les mettre en oeuvre.
Mais pouvons-nous pour autant nous dispenser d'agir dès aujourd'hui pour préparer sereinement l'après-Biya ?
Certes, le Cameroun s'est doté de procédures organisant la succession de l'actuel Président. Mais tout laisse craindre toutefois que la passation sera un moment extrêmement périlleux.
La mise en place récente du Sénat règle le mécanisme institutionnel de succession du chef de l'Etat en cas de vacance du pouvoir. Du moins, faut-il l'espérer! 120 jours pour organiser des élections qui tourneraient la page à une présidence de plus de 30 ans, c'est un peu court.
Mais, écartant l'hypothèse de la vacance subite de l'exécutif, le scénario n'est guère plus réaliste. En effet, les manipulations du calendrier électoral font qu'en 2018 devraient se tenir à la fois, l'élection présidentielle, les élections sénatoriales, les élections législatives et les élections municipales !
Quand cessera-t-on de considérer que les délais inscrits dans la loi sont indicatifs ? Il n'y avait pas de "crise grave" pour justifier le report des élections législatives. Pendant que certains pays organisent des élections pour sortir d'une crise, notre pays manipule le calendrier électoral au risque de nous entraîner dans une crise ou dans une vacance institutionnelle préjudiciable au bon fonctionnement de l'Etat.
Les conditions dans lesquelles le successeur de Paul Biya accèdera à la magistrature suprême détermineront largement sa capacité à gouverner le Cameroun.
Le temps est révolu où l'on pouvait penser avec Marx que la violence soit la "sage-femme de l'histoire ". Que le Cameroun pourrait arracher sa liberté, sa prospérité et se construire politiquement en un soir, en une nuit, voire en un "printemps" de tous les dangers. Donc, si nous ne pouvons pas immédiatement mettre fin à l'immobilisme dans lequel le pays est englué, nous devons sans attendre tout faire pour neutraliser le potentiel de violence et d'instabilité que portent l'échéance de 2018 et l'éventualité de la vacance subite.
Que pouvons-nous faire dans ce sens ? Mon appel va vous sembler abstrait, mais il est en réalité d'une portée très concrète: la nation doit recouvrer son unité.
Le pouvoir a favorisé les divisions de toutes sortes.
- Sur le plan de la justice sociale, malgré l'apparition incontestable d'une classe moyenne, la distribution de la richesse reste trop inégale et rien n'a été fait pour adapter le modèle économique afin de soutenir les plus vulnérables: les femmes, les jeunes, le monde rural, qui sont les plus exposés aux fléaux de la pauvreté, du chômage, de l'illettrisme, mais aussi aux conséquences des bouleversements climatiques telles que les inondations et la sécheresse.
- Sur celui de la justice tout court, tous les jours les lois sont bafouées, nos droits fondamentaux violés, la confiance rendue impossible et la méfiance réciproque entre l'Etat et les citoyens endurcie. C'est ce qui fait que le Cameroun est un pays pauvre et qui le restera encore longtemps si nous ne mettons pas en place une société inclusive dans laquelle le pouvoir est partagé et contrôlé. C'est ce que j'ai appelé une société de confiance.
Sans elle, le Cameroun continuera de rétrograder. Comment accepter que le Cameroun, au début de ce 21ème siècle, soit classé par les U.S.A., la plus ancienne démocratie ininterrompue du monde, parmi les pays détenant des prisonniers politiques ! Ces pratiques d'un autre siècle rajeuniront certains, mais à la jeunesse camerounaise, à ceux qui vivent dans le temps présent, c'est le signe d'un régime usé, qui jette ses dernières cartes, d'un pays qui rétrograde.
- Ce n'est pas tout : des crispations tribalistes pénètrent toute la société et chaque acte de l'exécutif semble être pour les favoriser. Du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest, en passant par le littoral, les populations ont le sentiment d'être méprisées, ignorées. Notre pays est de plus en plus une juxtaposition de régions ou d'ethnies, régression qui nous ramène des dizaines d'années en arrière. C'est un des plus grands échecs à mettre au passif de Paul Biya.
Ce vecteur de division entre les Camerounais est le plus sûr moyen à la fois de décevoir les espoirs de ceux qui espèrent l'après-Biya, et de conforter les craintes de ceux qui redoutent son départ du pouvoir.
Nous nous devons au quotidien, malgré l'action contraire de l'Etat, de dépasser ces clivages, d'oublier ces fausses distinctions, de faire taire la méfiance pour bien nous pénétrer de cette vérité: nous n'avons d'avenir que commun.
Cet appel à l'unité que je lance ici répond aussi à une situation historique qui va s'aggraver au cours des cinq prochaines années: il s'agit de l'instabilité à nos frontières.
Désormais, des réseaux terroristes et mafieux infiltrent notre pays, des troupes armées y font même des incursions. Peut-on écarter le risque qu'à la faveur d'on ne sait quelle combinaison, notre pays finisse par être déstabilisé ? Ferons-nous encore longtemps semblant de ne pas voir que c'est une menace à l'intégrité territoriale de notre pays? Saurons-nous nous unir pour y faire face ?
Mais, le choix de l'unité ne doit pas être seulement un choix négatif. L'unité est la condition du rayonnement du Cameroun.
Je reviens pour finir aux élections du 30 septembre prochain.
J'espère avant tout que l'éclairage que je vous ai apporté vous aidera à faire votre choix. Ne vous laissez pas tromper par les apparences. Les plus ardents réformateurs, ceux qui seront les plus à même de transformer notre pays, ne sont pas tous dans l'opposition. Pas plus que ne s'y trouvent ceux qui tentent de promouvoir le sectarisme, la haine et la violence au rang de méthode légitime de l'action politique. À l'inverse, les plus conservateurs, les prébendiers du système, ne sont pas tous au RDPC.

Surtout, prenez conscience des enjeux du quinquennat, des risques et des moyens d'en faire des opportunités ; voyez votre destin dans celui de la collectivité.
À vous, candidats dont l'engagement au service du pays est sincère, je voudrais adresser un message d'encouragement. Certes, tant que nous serons dans une société de méfiance, une société exclusive, vos pouvoirs seront limités; mais la nation compte sur vous pour relever les défis auxquels le pays sera confronté durant votre prochaine mandature. Les Camerounais sont prêts à tout endurer: souffrance, privation et pauvreté, dans l'espoir d'un avenir plus souriant pour leurs enfants.
Aux nouveaux partis qui se lancent dans la campagne, dont je connais parfois la qualité des dirigeants pour avoir servi avec eux au gouvernement, ou pour les avoir côtoyé dans mes fonctions antérieures, je souhaite bonne route. Qu'ils sachent que je suis attentivement leurs activités, et que j'espère qu'ils contribueront à animer le débat politique dont notre pays a cruellement besoin.
En guise de conclusion, je voudrais encore vous parler de notre pays, le Cameroun :
Quand il est uni, mobilisé, rassemblé, c'est un pays courageux, capable de relever tous les défis et de faire face à toutes les menaces.
Quand il est désabusé, sans objectif clair, c'est un pays qui glisse vers la facilité, le désordre, l'égoïsme, qui se montre incapable de tirer avantage de tous ses atouts.
Dans les cinq ans qui viennent, il faudra qu'il tourne décidément le dos à la médiocrité et qu'il prenne le chemin de la grandeur, qui est, j'en suis profondément convaincu, sa destinée.
Pour cela, le seul moyen est que le Cameroun devienne une SOCIETE DE CONFIANCE: confiance en nous-mêmes, confiance en l'autre.
C'est cette mission que je continuerai à mener comme un combat.
Marafa Hamidou Yaya